Victime de violence conjugale : 10 mesures à prendre

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Une première gifle suivie d’excuses. Un coup de poing un autre jour suivit lui aussi d’excuses… Un cercle vicieux que l’on ne remarque pas toujours, mais qui s’installe et qui détruit à petit feu. La douleur est physique, mais aussi psychologique.

Le point de non-retour est vite atteint et on se sent pris au piège. Les violences conjugales sont un réel fléau qui mine notre société et détruit des femmes tous les jours. Lorsqu’on s’en retrouve victime, les portes de sortie sont peut-être difficiles à trouver, mais elles existent. Nous vous livrons ici, toutes les mesures à prendre.

Faire constater ses blessures

Il s’agit de la première étape. Dès les premiers coups, ne vous laissez pas amadouer. Les blessures et traces de coups doivent être constatées par un professionnel. Vous pouvez faire appel à votre médecin habituel ou encore à votre sage-femme. La meilleure solution est l’hôpital. Vous serez auscultée et ferez d’autres tests.

Toutes les précautions seront prises afin d’être sûr que votre vie n’est pas en danger. N’ayez crainte, les professionnels de la santé sont tous soumis au secret médical. Ils ne pourront donc aller contre votre volonté ou vous dénoncer à votre conjoint. Les constats qu’ils feront vous serviront de preuves au moment opportun.

Contacter la police ou la gendarmerie

Il s’agit de la seconde mesure et l’une des plus importantes. Les forces de l’ordre sont là pour veiller à votre sécurité et intégrité physique. En cas de violence conjugale, vous devez les prévenir au plus tôt. Vous pouvez les appeler sur leur numéro d’urgence ou encore utiliser le chat prévu pour ce type de situation.

Il s’agit d’une discussion instantanée. Vous pouvez y accéder grâce à votre téléphone portable, tablette ou ordinateur. C’est gratuit. Pour éviter que votre agresseur ne voie les messages, vous pouvez les supprimer. Plus vite vous le ferez, plus vite ils pourront intervenir.

Quitter le domicile conjugal

C’est un choix qui vous revient et c’est votre droit le plus absolu de quitter le domicile conjugal, si vous êtes victime de violences conjugales. Ne laisser personne vous convaincre du contraire. Si vous optez pour cette solution, vous pouvez remédier à tout problème éventuel en déposant une main courante. Vous pouvez le faire à la gendarmerie ou au commissariat de police.

Aussi, est-il possible que ce soit votre conjoint qui soit obligé de quitter le domicile conjugal. Cependant, cette décision revient aux autorités compétentes et peut prendre un peu de temps.

Utiliser les hébergements d’urgence

Dans le cas où vous prenez la décision de quitter le domicile conjugal, vous aurez besoin d’un hébergement. Si vous avez des parents capables de vous héberger, c’est une bonne alternative. Vous serez ainsi entourée et vous vous sentirez en sécurité. Vous serez assistée et bénéficierez de l’amour de vos proches.

Toutefois, si vous préférez vous retrouver seule ou que vous n’avez aucun proche vers qui vous tourner, vous pouvez opter pour les hébergements d’urgence. Appelez le 115. C’est le numéro d’urgence du Samu social. Ils pourront vous apporter toute l’aide dont vous avez besoin. Le numéro est gratuit et fonctionne 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.

Contacter une association qui vient en aide aux femmes battues

Il existe un grand nombre d’associations qui viennent en aide aux femmes battues. Un réseau regroupant plus d’une centaine d’associations a été mis sur pied depuis 1972 par l’État français. Ces associations aident et accompagnent les femmes victimes de violences. Il peut s’agir de violences conjugales, sexuelles ou de harcèlement sexuel.

Ces associations disposent de professionnels tels que des psychologues, des juristes, etc. Ils vous seront d’une grande aide et seront à vos côtés lors de toutes vos démarches. Ces associations vous aideront à vous défendre et à sortir gagnante de votre combat.

Porter plainte contre l’auteur des violences

Pour que votre agresseur soit puni, vous devez déposer une plainte. Justice doit être rendue et surtout votre sécurité doit être assurée. Porter plainte est très important. Il sera alors jugé pour le tort qu’il vous aura causé. Faites-le au plus tôt pour votre propre sécurité, mais aussi parce qu’il existe un délai de prescription : 6 ans.

Votre plainte peut être déposée dans une gendarmerie ou un commissariat. Aucun agent de police ou gendarme n’a le droit ou le pouvoir de refuser de recevoir votre plainte. Vous pouvez également adresser directement une lettre au procureur de la République.

User des mesures de protection des victimes de violences conjugales

L’État français a mis sur pied diverses mesures permettant de protéger les femmes battues. La première d’entre elles consiste à éloigner le conjoint violent. Pour en bénéficier, vous devez déposer une requête auprès du juge des affaires familiales. Vous obtiendrez alors une ordonnance de protection.

Il y a aussi l’option du téléphone dit grand danger. Grâce à ce téléphone, vous pourrez appeler directement les services compétents pour les situations de danger imminent. Votre géolocalisation sera également possible, si vous le désirez. Ce téléphone est attribué pour 6 mois renouvelables.

Contacter les services d’aide à la victime

Ils ont été spécialement mis sur pied pour aider et assister les victimes de violences conjugales.

  • Le 3919 : c’est le numéro du service qui traite des violences faites aux femmes. Elles peuvent être physiques, psychologiques ou verbales. Ils seront à votre écoute et vous orienteront vers les mesures et démarches à suivre selon votre situation.
  • Le 116 006 : ce numéro est ouvert aux victimes, mais aussi à leurs proches. Ils vous écouteront et sauront également vous conseiller.

Tous les appels sont gratuits. Vous pouvez également aller dans l’un des centres qui informent les femmes sur leurs droits.

connaître les sanctions pénales

Selon votre situation, diverses sanctions peuvent être appliquées.

  • S’il s’agit de violences physiques et que ces dernières sont lourdes, une peine prison est applicable. Si les blessures diminuent vos capacités à travailler d’une durée inférieure à 8 jours, il risque 3 ans de prison avec une amende. Si elle excède les 8 jours, la peine de prison passe à 5 ans avec une amende plus lourde.
  • S’il s’agit de violences psychologiques, la peine est de 3 ans au plus, avec une amende de 45 000 euros.

Si ce sont plutôt des violences sexuelles, la peine de prison peut atteindre 20 ans avec une amende.

Prévenir vos proches de confiance

Être victime de violences conjugales est une situation très difficile à vivre. Vous aurez besoin de soutien et d’assistance. La famille et les proches en constituent la première source. Ils pourront vous accompagner pour les démarches et peut-être vous héberger.

Les enfants auront également besoin de visages familiers pour les rassurer. Vous pourrez ainsi vous sentir plus rassurée et plus forte face à la situation.

camilleEcrit par Camille

Je suis la geek du site. Chef de projet web titulaire d’un Master en webmarketing, j’aime aussi le sport, la cuisine asiatique et collectionne les chaussures comme une addict !